Twitter, OVH : la force d’un réseau social

Il y a deux semaines, au cours de manipulations que je croyais effectuer sur mon site de test, j’ai supprimé mon blog par erreur. J’ai immédiatement contacté le support de mon hébergeur (par téléphone et via l’interface web dédiée), OVH, pour obtenir de l’aide. J’ai ensuite été confronté à une situation pénible : le manque de retour du service technique.

J’explique mon problème au support par téléphone une heure après ma maladresse. J’obtiens rapidement une première réponse par mail (vers 20h30, très fort !) qui me permet de récupérer mes fichiers, mais pas ma base de données. Le site reste donc inaccessible. J’envoie un message au support en expliquant ce nouveau souci, et c’est là que l’attente a commencé.

Il a fallu environ 36h au support pour me recontacter. Une journée et demi sans savoir si l’on va perdre ou non 4 mois de travail, c’est long. Surtout quand au bout de 36h, la réponse du support ne fait pas avancer les choses. L’interface web me propose de changer d’interlocuteur (une fonctionnalité très intéressante) : j’accepte, mais bizarrement c’est la même personne qui me recontactera un peu plus tard pour m’expliquer d’où vient le problème selon lui. Cette fois encore, son intervention ne m’éclairera pas.

Je tente de trouver de l’aide ailleurs. J’expose mon problème en détail sur le forum d’OVH. Un membre (que je remercie à nouveau) me propose de me contacter par téléphone pour essayer de m’aider (une démarche que je trouve toujours épatante !) Après 45 minutes d’échange, il semble que le problème ne puisse pas être résolu sans passer par le support technique, qui ne répond plus à mes messages.

Un peu énervé par ce manque de communication (j’ai des sauvegardes de ma base de données, mais je n’ose pas toucher au site de peur d’interférer avec une intervention en cours), je tweete mon souci à quelques amis followers (14 personnes à l’heure actuelle, pas de quoi faire trembler des montagnes).

Surprise : quelques minutes plus tard, je reçois un mail d’un nouvel intervenant du support (Steve) qui m’explique clairement d’où vient le problème et comment faire pour le résoudre ensemble. 3 heures et quelques échanges plus tard, mon blog était à nouveau en ligne.

Après plusieurs jours de galère, cette soudaine réactivité m’a étonné. Ce n’est que le jour suivant, en consultant mon compte Twitter (je ne suis pas un utilisateur très régulier), que je comprendrai ce qui s’est passé : la veille, 2 personnes d’OVH avaient répondu à mon tweet (tonyovhcom et olesovhcom, directeur général d’OVH). Je suppose que le message est ensuite passé en interne.

Au final j’ai passé une semaine un peu difficile, à attendre des retours du support qui n’arrivaient pas. Un simple message « nous cherchons une solution à votre problème, nous vous recontacterons dès que possible » aurait suffi à m’apaiser, malheureusement mon premier interlocuteur ne m’a pas tenu informé de ses travaux en cours. Mon message sur Twitter a vraisemblablement fait avancer les choses de manière efficace (et inattendue !), et le talent de Steve m’a sorti d’une galère franchement déplaisante. Je salue donc la prestation (aussi bien technique que « relationnelle ») de mon interlocuteur, ainsi que l’aide providentielle de Twitter !

La gestion étonnante des commentaires chez LExpress / LExpansion

Je suis tombé via lesnumeriques sur un article de LExpansion traitant de Google Panda. Ayant écrit une courte note à ce sujet il y a quelques semaines, je suis allé y jeter un œil.

Le titre évoque un « bilan », des « peurs » et une « polémique », des mots chers aux amateurs d’accroches saignantes. En réalité, on retrouve dans l’article de nombreuses conclusions déjà lues un peu partout, mais pas d’analyse particulière ni de bilan précis.

LExpress / LExpansion - bilan de Google Panda

On trouve également dans cet article une erreur au sujet du service Zlio : Google Panda ne fait pas partie des raisons de la fermeture du site, comme on peut le lire sur le blog officiel de l’équipe. Je profite donc de l’espace dédié aux commentaires pour avertir l’auteur de cette méprise.

Première surprise, seuls les membres du site peuvent commenter l’actualité « en direct » (l’expression est mal choisie), les autres doivent attendre que l’équipe de modération valide leur message. Quelle peut bien être la raison qui incite un journal à compliquer les échanges entre ses lecteurs et ses auteurs ?

Si cette barrière vise à minimiser le spam (1), c’est raté : le premier commentaire est un superbe exemple de message bidon. S’il s’agit d’obtenir des contributions de meilleur niveau, le dernier commentaire complètement hors sujet montre là aussi qu’une obligation d’inscription ne change pas grand chose (2). Alors quoi ? Recruter des membres ? Ce n’est pas la méthode la plus attirante que je connaisse…

Je ne souhaite pas m’inscrire, j’attendrai donc la modération de mon commentaire. J’indique mon pseudo, mon adresse e-mail, j’entre mon commentaire et je valide.

J’ai posté mon message le 5 septembre. 3 semaines plus tard, mon commentaire n’est toujours pas affiché. Que s’est-il passé ?

Première possibilité : l’équipe de modération n’a pas lu mon commentaire. A ce moment-là, je pense qu’il faudrait envisager de recruter.

Seconde possibilité : l’équipe de modération a jugé que mon message n’était pas conforme aux conditions générales d’utilisation. Je doute qu’il s’agisse d’un problème de ce genre, cf. commentaire de WWWiLL, qui traite également de la fermeture de Zlio. Et quand bien même, je pense qu’un mail m’aurait été envoyé dans ce cas. Alors quoi (bis) ?

Bonus

Comme je l’ai indiqué quelques lignes plus haut, le commentaire de WWWiLL, publié le 5 septembre, pointe également l’absence de lien entre l’arrivée de Google Panda et la fermeture de Zlio. 3 semaines plus tard, l’article n’a toujours pas été corrigé. Il y a visiblement des problèmes de personnel chez LExpress / LExpansion.

(1) Ce serait sans doute la plus mauvaise raison. La lutte contre le spam ne devrait jamais perturber les visiteurs d’un site, et c’est aux concepteurs de trouver les moyens d’y arriver.

(2) Extrait des conditions générales d’utilisation : « Les messages des internautes inscrits et connectés sur LExpansion.com sont modérés a posteriori, c’est-à-dire qu’ils sont mis en ligne instantanément, avant relecture par un modérateur. » Je doute fort que ce commentaire ait été relu par qui que ce soit.

Un peu de design web : l’art de mettre en valeur son produit

J’ai lu avec intérêt l’interview publiée sur capitaine-commerce (décidément) des créateurs de madein33.com, ainsi que la première note qui avait été consacrée à ce site.

Madein33.com propose aux particuliers et aux professionnels des coffrets cadeaux dont les produits sont issus du terroir girondin. Cette spécificité géographique distingue le site des leaders du marché que sont smartbox et wonderbox par exemple.

On retrouve cette volonté d’exclusivité dans le design du site, visuellement très éloigné des concurrents précédemment cités.

Design web - madein33.com

En terme d’expérience utilisateur, de nombreux points me semblent à revoir. En vrac : l’excès de contenu, le manque d’organisation des messages, les encarts sociaux un peu partout, le panier peu visible, les champs texte en jaune sur fond jaune, le bouton « power » pour créer un compte (?)… Je pense que plusieurs choses pourraient être améliorées, mais ce n’est pas cet aspect qui a motivé ce billet.

Les commentaires de l’article montrent que le look du site a plu aux lecteurs, c’est un point très important. Personnellement, je suis assez réservé.

Le site déborde de codes graphiques. Quelques illustrations (des ballons, des rubans utilisés pour un peu n’importe quoi, des nœuds, un coffret, des cadeaux), plusieurs éléments d’interface (le fond matière, les pictos du panier, du compte client et des réseaux sociaux – 4 pour Facebook !), une police non-système très grasse… On dirait un exercice de Photoshop pour webdesigner ! Pris indépendamment ces éléments ne posent pas de problème, mais mis tous ensemble ils dégradent la lisibilité du site.

Ce manque de lisibilité nuit énormément à la visibilité du produit. Le petit carrousel, au centre de la page, semble perdu au milieu d’une masse jaune/verte. Les visuels affichés étant relativement chargés (difficile de faire rentrer plusieurs produits sur une seule photo), ils ne ressortent plus du tout. L’interface du site devrait mettre en valeur le produit, pas l’écraser !

Démonstration :

Design web - steinway.com

Bien sûr les sites n’ont rien à voir, bien sûr le site de Steinway n’est pas exempt de défauts, mais une fois encore ce n’est pas ce qui m’intéresse. Ce qui m’intéresse, c’est la mise en valeur du produit.

Sur le site de Steinway, le carrousel en met plein la vue. De nombreuses astuces permettent aux pianos de « jaillir » de l’écran : la taille de l’image bien sûr, mais aussi le bandeau d’arrière-plan galbé, le motif et la luminosité dudit bandeau, le contraste entre les couleurs du piano et celles du site, les extrémités supérieures et inférieures de l’instrument qui empiètent légèrement sur le header et le menu du dessous… Tous ces trucs de designer mettent le produit en avant.

Autre exemple :

Design web - fruute.com

Bien sûr les sites n’ont rien à voir, bien sûr le site de Früute n’est pas exempt de défauts… Je me répète. Ici aussi, le carrousel en met plein la vue. La recette est en partie la même : visuels produits de grande taille et de bonne qualité + interface légère et franchement en retrait.

J’aurais aimé trouver ce genre de mise en valeur sur madein33.com, plutôt qu’une interface chargée et des produits peu visibles.