Poisson Pilote, une excellente collection qui mériterait un meilleur site

Bien qu’amateur de bande dessinée, je ne consulte que rarement les sites des éditeurs. A la recherche d’une date de sortie, je suis allé jeter un œil au site de Dargaud, et plus précisément aux pages relatives à la collection Poisson Pilote. Je ne peux pas dire que l’expérience ait été très agréable.

Dargaud - accueil de la collection Poisson Pilote

La page se divise en 2 parties : à gauche la liste des séries (« Le chat du rabbin », « Back in town », « Biotope »…), à droite un album mis en valeur (ici « Le chat du rabbin »). Je suppose donc qu’un clic sur l’une des couvertures de la partie de gauche va afficher le détail de la série à droite. La réalité est un peu différente : la partie de droite est statique, elle ne se met pas à jour lorsque je clique sur une série de la liste de gauche. Dommage.

Rapidement, au sujet du bas de la partie de droite : le lien « acheter cet album » ne fonctionne pas, le lien « en version digitale sur izneo » me renvoie sur la page d’accueil du site et pas directement sur la série, l’image « App Store » (le texte au dessus est totalement illisible) n’est pas cliquable. Pas très sérieux.

Je reviens sur la partie de gauche. Lorsque je passe mon curseur sur l’une des couvertures, des informations supplémentaires apparaissent (et masquent l’image) : le titre de la série, les noms des auteurs et le nombre d’albums disponibles. En revanche, cette zone « active » n’est pas cliquable, seul le petit lien « en savoir plus » l’est.

Dargaud - rollover sur une couverture

Deux flèches (franchement trop étroites) permettent de découvrir les autres séries du catalogue. Un clic sur l’une de ces flèches fait défiler les couvertures afin d’en afficher quatre autres. Autant dire que pour consulter l’intégralité du catalogue (une cinquantaine de titre selon wikipedia), mieux vaut ne pas être pressé… et ne pas compter sur la vitesse de défilement, qui ferait passer une course d’escargot pour un grand prix de formule 1.

Après avoir repéré une série intéressante, je clique sur le lien « en savoir plus ». Je suis alors logiquement redirigé vers une page contenant davantage d’informations. Pour accéder à une autre série, je dois repasser par la page précédente (via le bouton du navigateur ou le lien dédié), et là horreur : je dois à nouveau faire défiler les couvertures pour revenir à l’endroit où je me trouvais réellement ! Étant donné la lenteur épouvantable du défilement, je doute que quiconque ait le courage de poursuivre la visite.

Je clique à nouveau sur « en savoir plus » afin de revenir à la description détaillée d’une série que j’apprécie beaucoup.

Dargaud - fiche détaillée d'une série

Le fil d’ariane m’indique que je ne me trouve plus dans la partie « Catalogue > Poisson Pilote » mais dans la partie « Catalogue > Série > Le retour à la terre ». Rien de vraiment gênant, sauf lorsque je clique sur le bouton « retour » en haut à droite de la page : ce dernier me redirige sur la partie « Catalogue > Série » et pas sur la page précédente. Si je souhaite y retourner en utilisant les boutons du site, je peux utiliser le menu déroulant de droite, qui mélange étrangement contenu texte (rubrique « à propos de ») et bouton de navigation.

Le contenu de ce menu présente plusieurs surprises. Sur la fiche détaillée de la série « Petits contes noirs », le texte de la rubrique « à propos de » est une description… de la collection Poisson Pilote. Fichtre. La rubrique suivante, « Albums disponibles », ne semble être qu’une reprise du bas de la page « Les albums précédents ». Je note au passage que lorsque je sélectionne un album de cette liste, la zone se transforme en « Vous aimerez également ». Plutôt confus.

Dargaud - fiche détaillée d'un album

Le libellé de la rubrique suivante, « Voir tout l’univers », manque de précision. Qu’est-ce qui compose l’ « univers » d’une série ? Apparemment, il s’agit de différentes éditions (intégrales, rééditions par exemple.)

Le site me propose ensuite divers goodies. Des fonds d’écran tout d’abord, réservés aux écrans pas trop grands (la taille maximale proposée, 1440 x 900, correspond à la résolution d’un écran 19″ de bureau ou 15″ de portable) et dont la qualité laisse parfois à désirer  (le dessinateur de « Commando Colonial » appréciera la qualité du fichier *.jpg qualité 0 proposé en téléchargement).

Des e-cards ensuite, étrangement pas toujours liées à la série évoquée comme sur la fiche d’Isaac le pirate.

Dargaud - ecards "Isaac le pirate"

Je découvre d’ailleurs sur cette fiche la présence d’une rubrique « Autour de la série », dont une partie du texte est bizarrement tronquée.

Cela dit, le plus gros point noir de cette fiche détaillée me semble être la visibilité des planches des bandes dessinées. Je suis passé à côté pendant de longues minutes, sans comprendre comment un éditeur pouvait évoquer ses séries sans en montrer le contenu. En fait c’est très simple : les flèches permettant d’afficher les planches d’une bande dessinées sont situées sur la grande couverture de gauche. Malheureusement comme je le disais plus haut, elles sont très étroites, et parfois sur fond sombre, ce qui les rend franchement difficile à distinguer, comme sur la fiche détaillée de la série « Tout va bien ».

Dargaud - visibilité des flèches de navigation

La taille des planches publiées sur le site ne leur rend pas hommage. On trouve des fichiers plus grands sur Amazon

Dargaud - comparaison d'une même planche sur dargaud.com et amazon.fr

Une dernière remarque, cette fois au sujet du moteur de recherche, en haut à droite de la page. Son fonctionnement est très étrange : il n’est apparemment pas possible de « valider » une recherche – d’ailleurs aucun bouton « rechercher » ou « ok » n’est présent. L’utilisateur est contraint de trouver son bonheur dans les suggestions affichées. Exemple : si je tape les mots « le retour », la saisie semi-automatique me propose « Slumberland, le retour », et c’est tout. Si c’est « le retour à la terre » qui m’intéresse, je devrais me débrouiller sans le moteur de recherche.

Dargaud - saisie semi-automatique du moteur de recherche

Les meilleurs yeux auront repérés le lien « recherche avancée » gris foncé sur fond noir, un peu comme si on voulait le cacher. Je saisis « le retour à la terre » dans le champ  « série » : aucun résultat. Pas facile…

Dargaud - résultat d'une recherche avancée

Bonus

La recherche « poisson pilote » sur Google ne renvoie pas sur le site de Dargaud évoqué ci-dessus mais sur poissonpilote.com, le blog de la collection. Un blog, c’est une très bonne idée, surtout dans le milieu de la BD. En revanche, quand le dernier message date d’il y a plus d’un an…

Spartoo : défense d’entrer

Sur la page d’accueil de Spartoo, un layer me propose de m’inscrire aux « journées magiques » et de bénéficier « de remises jusqu’à -60% ». Une proposition intéressante et follement originale donc, que je souhaite néanmoins décliner. Malheureusement, en l’absence de bouton « fermer », je n’ai pas trouvé comment faire pour masquer le layer. En d’autres termes, il est actuellement impossible de naviguer sur le site de Spartoo sans y être inscrit.

Stratégie marketing avant-gardiste ou oubli fâcheux ?

Note : la touche échap est inopérante et le rafraîchissement de la page ne change rien. Testé sur Mac et PC, Firefox et Safari.

Télécharger Live Messenger, pas si facile

Je prépare en ce moment une fiche de formation “Initiation à Windows”. Afin de présenter quelques unes des applications classiques d’un environnement Microsoft, je décide de télécharger Live messenger. Je tape donc « live messenger » dans Google : le premier résultat semble être une page officielle Microsoft, parfait.

Après avoir cliqué sur ce lien, je suis redirigé vers une page qui ne correspond pas à ce que j’attendais. Le site ressemble à une campagne marketing (et pour cause) pour le « MDR » (le Mouvement des Discussions Riches, un acronyme désopilant.) Et effectivement, un coup d’œil à l’url me confirme que je me trouve bien sur le site www.mouvement-mdr.fr.

Premier couac, la redirection automatique et transparente vers un site au contenu relativement éloigné du contenu attendu. La surprise est d’autant plus grande que seuls quelques éléments (les bonshommes issus du logo de MSN) disséminés sur la page rappellent que celle-ci a un lien direct avec le logiciel que je recherche – enfin pour ceux qui connaissent le logo de l’application.

À ce stade, un certain nombre de visiteurs risquent d’aller chercher le logiciel ailleurs.

Après avoir creusé un peu, je trouve (en dessous du fold, j’utilise un netbook) un bouton « Téléchargez ». Malheureusement, celui-ci ne fonctionne pas. Plus bas sur la page, je trouve un lien [il vous suffit d’avoir Messenger] « ou de le télécharger en un seul clic » : même problème.

Second (gros) couac, les liens ne fonctionnent pas.

À ce stade, le plus simple est effectivement d’aller télécharger Live messenger sur un autre site. (D’ailleurs si vous aviez fui dès le premier couac, vous seriez déjà en train de le récupérer).

Je m’accroche, je cherche, je trouve un lien [Messenger, qui leur permet de discuter en privé et en] « vidéo HD », je clique pour voir. La page qui s’ouvre alors présente bien un bouton « Téléchargez », mais elle est pour l’instant inactive car surmontée d’un layer intitulé « Explorer 9 pour MSN ». Et comble de malchance : il n’est pas possible de fermer ce layer, le bouton de fermeture se trouvant en dehors de la zone d’affichage.

Troisième (éneaurme) couac, impossible de fermer le layer (appuyer sur la touche échap ne fonctionne pas, cliquer à côté du layer non plus.)

À ce stade seuls quelques acharnés masochistes poursuivront la recherche sur ce site.

Je suis têtu, je connais un peu le truc, je recharge la page et le layer disparaît. Je clique sur le bouton « Téléchargez », ce qui déclenche l’affichage d’un layer (dont le bouton de fermeture est visible, cette fois) qui m’explique que «Oups, le messenger nouvelle génération n’est disponible que sur un pc équipé de la nouvelle génération de Windows ». Cela dit, un téléchargement se lance tout de même, alors quoi ?

Une comparaison entre le nom du fichier (Installation_WLMessenger.exe) et le contenu du layer me permet de comprendre que je suis en train de télécharger une ancienne version, sans doute la dernière disponible pour ma « vieille » machine. Pas très compréhensible, tout ça, pour les gens qui se fichent de ces histoires de versions…

Cela dit, c’est toujours mieux que sur un Mac : un clic sur le bouton « Téléchargez » déclenche l’ouverture d’un layer qui m’explique comment télécharger le fichier (?!), mais ne déclenche pas le téléchargement !

A ce stade, alors que vous n’avez toujours pas récupéré votre logiciel, les gens qui ont quitté le site au premier couac chattent depuis 5 minutes.

Bonus

Je reviens 2 minutes sur le layer « Explorer 9 pour MSN » et sa nana hystérique décoiffée par la vitesse du brouteur (une métaphore subtile et inventive.) A tout hasard, j’ai cliqué pour tester : j’ai été redirigé vers une page dédiée à Internet Explorer 9, surmontée d’un layer (on aime les layers chez Microsoft) « Oups, votre pc ne vous permet pas d’installer Internet Explorer 9 ».

Pourquoi ne pas me l’avoir dit plus tôt ? Non, la bonne question est plutôt : pourquoi m’avoir proposé Internet Explorer 9 alors que je ne peux pas l’installer ?

Dernier message de Microsoft : « Microsoft vous conseille toutefois de mettre à jour votre navigateur en installant Internet Explorer 8 ». C’est aimable, seulement IE8 est déjà installé sur ma machine…

Bilan

texte en contradiction avec l’action déclenchée
contenu proposé non adapté
page d’arrivée non conforme à celle indiquée sur le lien cliqué
lien cassé
layer impossible à fermer